"La circonfusion" ....Ouvrage visionnaire de Gaston Roussel. À lire d'urgence pour comprendre les étapes d'un processus du cataclysme imminent. Il est trop tard pour y échapper, certes, mais vous ne serez pas au moins anéantis en restant abrutis. Ceci bousculera votre triste et hypocrite irénisme ordinaire...
Merci Thierry et Aurore pour nous avoir fait passer cet opus nécessaire! Voir en fin d'article .
Petite visite à ses terrains du marais poitevin, au bord de la Sèvre Niortaise, qu'il sarrange pour aller saluer au moins une fois par an, même s'il ne les entretient plus. Cette fois en cette fin d'hiver...Que de belles photos!
En troisième photo, la Rolls de la console pour piloter Hauptwerk et faire résonner tous les Cavaillé Coll de France qui est arrivée à Vaucresson dans la maison de Thierry depuis Septembre. En noyer massif svp avec claviers en ébène et buis...Je craque complètement!
On ne peut que regretter qu'un bijou pareil, tout comme le grand Shimmel qui lui fait face, soit si peu touché. Il n'occupe sa maison de Vaucresson que 10 jours par an en moyenne!
J'en profite pour donner aux organistes quelques pistes sur notre site dédié:
https://francehauptwerk.wixsite.com/hauptwerk...
Et un article de Thierry en hommage à Gaston Roussel!
I2H
https://aerisprod.wixsite.com/.../hommage-au-chanoine...
"Je souhaitais profiter de mon récent passage à Versailles en novembre 2023 pour commémorer l’anniversaire de la mort du chanoine Gaston Roussel, 35 ans l’année dernière, et de la messe célébrée à cette intention à la chapelle royale du château de Versailles, et rappeler quelques souvenirs qui me tiennent toujours à cœur, quelques 50 ans plus tôt, alors que je fis partie des privilégiés ayant assisté dans ces années 70 aux messes célébrées régulièrement dans ce lieu unique, et entendu ses sermons tonitruants sous l’orgue de Couperin…
http://chanoine.roussel.free.fr/
Ce personnage puissant et hors du commun fut un véritable soldat du Christ, en même temps que compositeur et écrivain éclairé. Grand résistant, plusieurs fois médaillé, il est après la guerre nommé à Saint Symphorien, puis devient maître de chapelle de la cathédrale Saint Louis de Versailles. Il fut élève de Pierson et de Léonce de Saint Martin. En 1961, nommé chapelain, il fait en sorte que la chapelle royale du château de Versailles soit à nouveau ouverte au culte. Il fut soutenu dans cette superbe et courageuse croisade par Charles de Gaulle, puis Georges Pompidou. Des années de résurrection d'une liturgie digne de ce nom, au grand dam du clergé déjà bien tiède de l'époque... Les cantiques mièvres et les pauvres chorales ou arrangements instrumentaux que nous devons subir depuis déjà quelques décennies ne sont sûrement pas étranger à la désertification des offices dominicaux. Comme je l'ai déjà dit, si l'organiste trouve beaucoup plus d'inspiration dans le recueillement sonore d'une nef que dans une salle de concert pour ses improvisations, le fidèle lui même ne doit pas être traité comme un inculte béat!
Un nouveau bastion de résistance, donc, face aux changements liturgiques et dogmatiques après Vatican 2.
Je cite Gaston Roussel:
"Certes, je n'ai pas honte d'être classé parmi ces pauvres immobilistes qui sont certainement beaucoup plus nombreux que le le pensent les dicastères progressistes! Au contraire, j'en suis fier et j'eprouverais pour ces cœurs desséchés une charitable pitié s'ils ne privaient les jeunes de ce qui fait toujours notre joie et notre consolation"
La chapelle était donc à cette époque ouverte aux fidèles, ravis de retrouver chaque dimanche leurs bancs recouverts de velours bleu et écouter leur sympathique chanoine vociférer et pérorer pendant ces inoubliables sermons, avant de grimper rejoindre les 3 claviers de son Clicquot historique dans ses dorures, dont le premier vrai titulaire n’était autre que François Couperin. J’avais tout juste douze et mes parents m’emmenaient régulièrement à l’office de 11h00, partant de notre grande meulière du plateau Saint Antoine pour rejoindre la chapelle royale par la place de la Loi et le boulevard du Roi . Je me partageais à cette époque, tout jeune étudiant, entre les tribunes de Saint Jean de Béthune, sous la bienveillance de celui qui fut mon premier professeur, le maître de chapelle le père Pierre Bouttier, et celle de Notre Dame de la Paroisse pour écouter celui qui fut mon guide quelques années plus tard, Georges Robert, improviser sur son Merklin. Et admirer une fois par mois en famille les dorures de ce fameux Clicquot de la Chapelle Royale que je n’eus hélas jamais l’occasion de toucher.
Il était à cette époque également curé de Saint Louis de Port Marly. Il y fit agrandir son orgue Lorrain de 1903 de douze à trente jeux. J’eus l’occasion en 1974 de lui être présenté lors de l’un des concerts qu’il y donnait gracieusement par l’un de ses proches, Henri Quintin, qui était aussi notre professeur de français et de latin au lycée Saint Jean de Béthune. Il avait ce soir là proposé d'y emmener trois bons éléments de sa classe, dont mon ami Étienne Roulleau Dugage, qui devait quelques années plus tard d'ailleurs faire partie de l'équipe de direction de Saint Jean...
Directeur de la revue L’organiste jusqu’en 1968, citons les enregistrements de « Noël à la cathédrale de Versailles » de 1953, « Les grandes heures de la chapelle royale de Versailles » de 1961, et les livres « Classicisme musical français et piété chrétienne » chez Lethielleux 1961 , « L’étrange silence des cathédrales » 1979.
Enfin "La Circonfusion ou la défense des valeurs essentielles " chez Téqui 1972 préfacé par Henri Sauguet, dont ma fille, grande chercheuse devant l'Éternel, vient de trouver et de m'offrir un exemplaire dédicacé pour enrichir ma collection. Je recommande sans réserve aucune!